Je ne souhaite pas me diriger vers tout ce qui viendrait automatiquement à l’esprit lorsque l’on pense « super-pouvoir » : Marvel, les super-héros, voler, se téléporter, être invisible etc. 

S’il y a bien une chose à laquelle me fait penser ce thème et tous ses dérivés immédiats, c’est l’Amérique. Les américains sont, à mon sens, les rois des super-pouvoirs. Mais celui auquel on ne pense pas immédiatement et qui pourtant est peut-être leur super-pouvoir le plus puissant, c’est le Marketing.

Pour la petite histoire, dans les années 80, le marketing américain a pris une importance cruciale en raison de plusieurs facteurs économiques et culturels, notamment avec l’arrivée des premier téléviseurs. Je souhaite m’appuyer sur cette période où le téléachat faisait son entrée en matière mais je souhaite aussi m’inspirer de la figure emblématique qu’est celle de la ménagère des années 60. (La ménagère fut utilisée pendant près de 20 ans comme une image marketing absolue. Mais elle est aussi considérée comme celle à qui nous pourrions vendre n’importe quoi.) Le but étant de mêler les époques afin de créer une satyre intemporelle.

L’utilisation du téléphone sans fil comme objet à la vente est un choix relevant d’une volonté de parallélisme avec la domination d’Apple depuis des décennies sur le marché des technologies. Mon but étant de mettre en lumière notre asservissement à ces produits numériques que la marque parvient à nous vendre comme des objets dont nous ne pourrions pas nous passer.

Rose, qui sera notre personnage principal, sera en constante lutte entre sa volonté de résister au marketing abusif, et son incapacité à y résister ; tant ce dernier sera réalisé avec brio.